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Les aides et subventions pour votre toiture solaire agricole

  • Photo du rédacteur: Romane BACQUET
    Romane BACQUET
  • 7 juil.
  • 4 min de lecture

Face à la hausse des coûts de production et à la transition énergétique, de plus en plus d’agriculteurs se tournent vers le solaire pour valoriser leurs bâtiments. Installer des panneaux photovoltaïques sur une toiture agricole est une opportunité intéressante : elle permet non seulement de diversifier ses revenus, mais aussi de réduire sa facture énergétique.


Pourtant, un projet solaire représente un investissement conséquent, et il serait dommage de passer à côté des nombreuses aides financières disponibles en 2025. Alors, quelles aides et subventions peuvent réellement alléger la facture d’une toiture solaire agricole ?


Toiture solaire agricole : quelles aides et subventions en 2025 ?
Toiture solaire agricole : quelles aides et subventions en 2025 ?

Toiture solaire agricole aides et subventions : quelles opportunités existent en 2025 ?


Avant de se lancer, il est essentiel de connaître tous les leviers financiers qui peuvent rendre une toiture solaire plus rentable. Les dispositifs sont nombreux, entre aides nationales, régionales et incitations fiscales.


Les aides nationales soutiennent fortement l’investissement


En 2025, l’État poursuit son soutien à l’énergie solaire, notamment dans le secteur agricole.

  • La prime à l’autoconsommation photovoltaïque. Elle peut atteindre jusqu’à 370 € par kWc installé pour les installations jusqu’à 3 kWc, et décroit progressivement jusqu’à 90 €/kWc pour des puissances entre 36 et 100 kWc.

    Exemple : une toiture agricole de 36 kWc peut toucher près de 3 000 € de prime.

  • Le tarif d’achat garanti (EDF OA). Même si les tarifs ont légèrement baissé ces dernières années, ils restent attractifs. En 2025, la revente du surplus à EDF OA se situe autour de 12 à 13 c€/kWh, selon la puissance installée.

  • La TVA réduite à 10 %. Valable pour les installations inférieures ou égales à 3 kWc destinées à l’autoconsommation partielle ou totale. Pour un hangar photovoltaïque agricole, cela peut représenter une belle économie sur le coût global.


Les régions proposent des aides spécifiques aux agriculteurs


Au-delà des aides nationales, certaines collectivités territoriales encouragent la transition énergétique dans le monde agricole.


Exemples :

  • La Nouvelle-Aquitaine propose une aide pouvant aller jusqu’à 20 % de l’investissement pour les exploitations agricoles ;

  • L'Occitanie finance des études de faisabilité photovoltaïque à hauteur de 50 %, avec un plafond souvent situé autour de 10 000 € ;

  • La Bretagne subventionne des projets agrivoltaïques combinant production énergétique et maintien de l’activité agricole.


Le fonds chaleur peut aussi soutenir certains projets


Si le projet photovoltaïque intègre une production thermique (panneaux hybrides, chauffe-eau solaire), il peut bénéficier d’une aide du Fonds Chaleur géré par l’ADEME. Cette subvention peut couvrir jusqu’à 40 % des coûts d’investissement dans certains cas.


Quelles conditions faut-il remplir pour obtenir ces aides en 2025 ?


Avant de tabler sur ces subventions, mieux vaut vérifier certains critères incontournables.


Les installations doivent respecter les normes techniques


  • Certification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) obligatoire pour l’installateur ;

  • Matériel photovoltaïque conforme aux normes européennes.


Les démarches administratives sont indispensables


  • Déclaration préalable ou permis de construire selon la surface de la toiture et la puissance de l’installation ;

  • Demande de raccordement auprès d’Enedis ou du gestionnaire local de réseau.


Les projets doivent parfois intégrer une dimension agricole


Pour certaines aides régionales, la collectivité exige que l’activité agricole soit maintenue. Par exemple, dans le cas d’installations agrivoltaïques, les panneaux solaires doivent coexister avec des cultures ou de l’élevage.


Combien peut réellement rapporter une toiture solaire agricole subventionnée ?


Investir dans le photovoltaïque, même avec des aides, reste un projet à calculer soigneusement.


Les revenus dépendent de plusieurs facteurs


  • La taille de l’installation (en kWc) ;

  • La zone géographique (ensoleillement) ;

  • Le choix entre autoconsommation ou vente totale de l’électricité.


Exemple concret


Un agriculteur installe 100 kWc sur un hangar en Nouvelle-Aquitaine :

  • Prime à l’autoconsommation (si partielle) : environ 9 000 € ;

  • Prix moyen d’installation : 1 000 € à 1 300 €/kWc, soit 100 000 à 130 000 € ;

  • Revenus annuels en vente totale : entre 12 000 € et 14 000 € → Le retour sur investissement peut se situer entre 7 et 10 ans selon le mode de financement et les aides cumulées.


Quelles démarches pour bien préparer son projet solaire agricole ?


Pour sécuriser son investissement, il est vivement conseillé de suivre plusieurs étapes clés.


Réaliser une étude de faisabilité est indispensable


Avant toute signature, il faut analyser :

  • La solidité de la charpente ;

  • L’orientation et l’inclinaison de la toiture ;

  • La compatibilité avec les règles d’urbanisme.


Comparer plusieurs devis permet de faire jouer la concurrence


Ne pas se précipiter : solliciter plusieurs installateurs, comparer leurs références RGE, et examiner attentivement les garanties proposées (matériel, main-d’œuvre, production).


Se faire accompagner optimise les chances d’obtenir des aides


Des cabinets spécialisés ou des chambres d’agriculture accompagnent gratuitement ou à coût réduit les exploitants dans leurs démarches administratives et dans le montage des dossiers de subvention.


Conclusion


La toiture solaire agricole est une opportunité majeure en 2025 pour diversifier les revenus d’une exploitation et réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Entre aides nationales, primes régionales et dispositifs fiscaux, de nombreux leviers existent pour alléger le coût de l’investissement.


Mais chaque projet est unique : il nécessite une étude approfondie et un accompagnement adapté pour bénéficier pleinement des subventions et assurer sa rentabilité sur le long terme.


FAQ

Quelles sont les aides spécifiques pour les petites installations agricoles (moins de 36 kWc) ?

Les petites installations bénéficient de la prime à l’autoconsommation la plus élevée (jusqu’à 370 €/kWc) et d’une TVA réduite à 10 %. Elles sont également plus simples sur le plan administratif.

Peut-on cumuler aides régionales et prime à l’autoconsommation ?

Oui, la plupart du temps. Les aides régionales viennent en complément des dispositifs nationaux. Attention toutefois aux plafonds d’aides cumulées fixés par la réglementation européenne.

Est-il plus rentable de vendre toute l’électricité ou d’autoconsommer ?

Tout dépend de la consommation de l’exploitation. L’autoconsommation permet de réduire la facture énergétique, mais la vente totale peut offrir un revenu stable grâce aux contrats EDF OA, surtout pour les grandes surfaces de toiture.


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